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Acte IX : réponses aux questions des gilets jaunes.
Madame le Maire, à la veille de l'acte IX des Gilets jaunes, pouvez-vous nous faire part de votre sentiment?
Brigitte Barèges : c'est un sentiment mêlé, à la fois d'inquiétude et d'incompréhension.
En effet, incompréhension car depuis presque deux mois que ce sujet
revient régulièrement tous les samedis dans la France entière, j'avoue
ne pas comprendre que le Gouvernement n'ait pas encore trouvé les
mesures d'apaisement, et surtout l'écoute et le dialogue absolument
indispensables face au désarroi qui est manifesté aussi durablement.
Un sentiment d'inquiétude aussi comme tous les maires de villes
importantes, redoutant des débordements de tous ordres et des risques
pour les personnes et pour les biens.
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A ce propos, il semble que le Préfet de Tarn-et-Garonne vous reproche d'avoir mis à la disposition des Gilets jaunes une parcelle à proximité du giratoire d'Aussonne dont ils avaient été délogés par les forces de l'ordre.
Brigitte Barèges : Il est exact que depuis l'origine de
ce mouvement j'ai tenu à maintenir avec les Gilets jaunes modérés le
dialogue et c'est ainsi que je les ai reçus en mairie et que nous avons
déposé leur cahiers de doléances à la Vie des quartiers de l'Hôtel de
Ville de façon à ce que toute personne puisse en prendre connaissance,
mais puisse aussi y apporter ses propres commentaires.
De la même
manière, je leur ai prêté une salle au Marché-gare afin qu'ils puissent
se réunir pour travailler sur le futur Grand débat et pour qu'ils
puissent se structurer.
C'est ma contribution à ce qu'on appelle la démocratie participative.
En ce qui concerne la parcelle de terrain, une délégation des Gilets
jaunes est venue me solliciter après les fêtes de fin d'année pour
trouver un lieu visible et paisible. C'est dans ces conditions que nous
avons essayé de trouver un délaissé municipal de petite dimension, mais
suffisamment éloigné du giratoire d'Aussonne pour garantir à la fois la
sécurité des automobilistes, mais aussi celle des Gilets jaunes,
suffisamment éloigné également des commerces pour ne pas pénaliser leur
activité.
Cette occupation a été consentie à la condition explicite
qu'elle serait révoquée à tout moment par la collectivité s'il y avait
le moindre débordement et si par exemple il y était entreposé des
matériaux susceptibles de servir de projectiles.
Je remercie les
personnes qui gèrent cet espace d'avoir enlevé un stock de pneus lundi
dernier, immédiatement après que nous le leur ayons demandé.
Sur cette parcelle, ils ont seulement une tente pour s'abriter, et je le répète, un espace très circonscrit.
Il s'agit d'une occupation extrêmement précaire et donc révocable à
tout moment dès lors que l'ordre public ne serait pas respecté.
Je
suis à cet égard assez surprise de la position paradoxale de l'Etat qui,
d'un côté prétend vouloir initier un débat constructif, et de l'autre,
s'oppose à tout signe concret d'instauration de la confiance, préalable à
tout dialogue.
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Justement à propos de ce Grand débat, quelle est votre position ?
Brigitte Barèges : Comme tout le monde, j'ai entendu annoncer par le
Président de la République que les maires seraient mis à contribution.
Pour autant, nous n'avons pas été sollicités officiellement par l'Etat
pour réfléchir à son organisation.
Hier, le vice-président de l'AMF,
l'Association des Maires de France, Monsieur André LAIGNEL, a annoncé
officiellement que l'AMF se désolidarisait du Gouvernement car les
maires ne voulaient pas servir de supplétifs de l'Etat après avoir été,
pendant 18 mois maltraités, voire méprisés.
Il est vrai que les
maires n'ont pas voulu rajouter à la crise des Gilets jaunes leurs
propres revendications ce qui pourtant aurait été légitime, tant les
collectivités sont oppressées à la fois financièrement mais surtout
règlementairement.
En tant que maire de Montauban, j'ai beaucoup de
sujets d'ordre national ou régional à évoquer avec l'Etat dans l'intérêt
bien compris de la ville que je dirige.
C'est la raison pour
laquelle j'ai accepté l'invitation qui vient de m'être faite de
rencontrer le Président de la République, Monsieur MACRON lors de sa
visite à Souillac la semaine prochaine.
J'espère que nous pourrons vraiment échanger et non pas seulement l'écouter.
Dans tous les cas, j'ai toujours souhaité dépasser les clivages
politiques dès lors qu'il s'agissait de l'intérêt général bien compris
et de l'intérêt de la commune de Montauban.
Je regrette que la réciprocité ne soit pas toujours au rendez-vous.
Je me réserve d'endosser à mon tour le « Gilet jaune des élus en colère
» si le maire de Montauban n'était pas lui aussi mieux écouté.
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